Originaire de Lille, Bruno Valan est venu profiter de sa retraite aux alentours de Compiègne où il remplit les pages blanches au gré de son imagination. Le suspens et la psychologie sont deux traits importants de son talent d’écrivain. Le tout mélangé par des préoccupations de la société actuelle, comme pour son nouvel ouvrage, le Serment assassin, où l’auteur parle d’euthanasie.
Bruno Valan, pouvez-vous nous parler de votre passion ?
Le temps libre laissé par la retraite m’a permis d’assouvir ce désir auquel je voulais me confronter : celui de la page blanche sur laquelle se concrétise une intrigue venue de l’imagination. Ce souhait remonte à mon adolescence, après la lecture de Candide de Voltaire. Mes obligations professionnelles ne m’ont jamais permis de me lancer plus rapidement. Je peux dire que je vis pour le plaisir d’écrire, qui me permet de m’évader du quotidien de notre monde.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
J’ai la chance de fourmiller d’idées auxquelles je tente d’adapter des sujets d’actualité. C’est ainsi que pour La Trahison du Miroir, j’ai intégré le terrorisme avant même que nous ne connaissions les premiers attentats sur le sol français. Par le biais du Serment Assassin, j’évoque l’euthanasie, sujet très contemporain et fort. Pour le troisième, un vrai policier cette fois, que je viens d’achever, je remets en cause les dysfonctionnements de la justice et les errements policiers.
Parlez-nous de vos derniers ouvrages ?
La Trahison du miroir est un roman policier classique autour d’une intrigue étonnante à rebondissements accompagnée d’une double fin inattendue. C’est un livre qui a connu un fort succès et qui a obtenu le prix du polar VSD 2016, et le coup de coeur RTL de Bernard Poirette. Le Serment assassin est davantage un roman psychologique à suspens basé sur l’euthanasie. Je pense qu’il n’est pas destiné aux amateurs de polars.
Les récits se passent pour, la Trahison du miroir, à Lille et pour le Serment assassin en Picardie. Est-ce une volonté de rester dans le Nord ?
Il est toujours plus facile de poser l’intrigue et de faire évoluer ses personnages dans un environnement connu. Ainsi dans le serment assassin qui ne se cantonne pas qu’à la Picardie, le lecteur est emmené dans plusieurs régions de France que je connais bien. C’est pour moi sécurisant et je crois que le lecteur apprécie de retrouver des lieux qui ne lui sont pas étrangers. J’ai décidé de venir profiter de ma retraite dans la région compiégnoise parce que j’y avais habité quelques années, au début de ma carrière professionnelle, lorsque je travaillais à Paris. J’y avais trouvé un endroit paradisiaque que j’ai eu plaisir à retrouver le moment venu.
Pourquoi le genre policier vous attire plus particulièrement ?
Sans doute parce que j’en ai beaucoup lu : Simenon, Coben, Agatha Christie, Vargas…Pour autant, je ne crois pas, comme je le disais que le Serment assassin soit un véritable polar dans le sens où l’entendent les puristes du genre. En outre, le quatrième sur lequel je travaille actuellement ne sera pas, pour le coup, un policier mais un livre léger sur la recherche par une jeune femme de la vie cachée de sa grand-mère, pourtant célèbre…
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Mon troisième livre est terminé. Pour le moment, je le laisse reposer avant d’attaquer les relectures et les corrections, toujours nombreuses. J’ai attaqué le quatrième qui m’ouvre sur un autre genre d’histoire. Entre-temps, j’ai écrit, dans le cadre d’un concours, une nouvelle dont toute l’action doit, exclusivement, se dérouler dans une chambre.
Y a t-il des séances de dédicaces prévues en Picardie pour la sortie de ce nouveau roman ?
Pour l’heure, il en est prévu une le 9 septembre de 10 à 12 heures à Senlis à la librairie Le Verbe et l’objet. D’autres viendront un peu plus tard, étant absent une partie de septembre et d’octobre m’obligeant à renoncer au salon du livre de Soissons.
Propos recueillis par Manon Capelle