Une balade en bateau à Amiens

Les Copains babord proposent des balades en bateau d’une heure, le long de la Somme, à Amiens. Il est aussi possible de choisir une formule apéro-dinatoire.

C’est en se promenant sur le chemin du halage, à Amiens, que nous avons repéré le bateau de Philippe, à quai, derrière une pancarte : “Balade en bateau d’une heure, neuf euros“. Petit prix, joli cadre et évasion au coeur de la capitale picarde.

Philippe propose des balades en bateau toute l’année, l’hiver aussi si les journées sont sèches et ensoleillées. Le petit bateau peut accueillir 12 personnes. Le soir, il propose des apéros-dinatoire. Aujourd’hui, nous sommes cinq, en compagnie de Jean-Louis et Jean-Michel, habitués de la promenade.

On passe d’abord sous le pont du quai Bélu. “La manoeuvre est extrêmement juste, prévient notre pilote. Jean-Louis, mets-toi à gauche pour équilibrer le poids.” Depuis un an, Philippe connaît le passage par coeur. “On vient chercher des clients au quai Bélu, et on les emmène en promenade avec un apéro dinatoire. On les dépose ensuite au restaurant.“

Imaginez le bateau la nuit tombée, les guirlandes éclairées et la table déposée au centre. “J’ai créé une table sur mesure pour les grands apéros dinatoires“, nous raconte Philippe. Les petits canapés et gâteaux faits maison sont dévorés à grande vitesse.

Jean-Michel fait demi-tour, nous longeons le chemin du halage. Les trois hommes commentent la balade, nous montrent leur maison, saluent les promeneurs, klaxonnent assez souvent. “On va arriver aux oies !” En effet, une dizaine d’oiseaux se précipitent vers le bateau. Moment de pause, pour les nourrir. “Les deux plus vieilles qui restent à terre ont 38 et 40 ans !“, s’exclame l’un des trois hommes. Ils semblent connaître l’histoire de chaque habitant, chaque maison et chaque jardinet.

Au retour, Philippe nous laisse le gouvernail. “C’est comme une voiture, vous tournez à droite, à gauche, mais vous remettez toujours le volant droit.“

“Ici, on n’a aucune concurrence“, confie Philippe qui a fait une école maritime à 14 ans puis a été diplômé en tant que chef motoriste et possède le titre de transport de passagers. Il détient le bateau de sa grand-mère, depuis 1998, qui servait pour la plongée sous-marine. “Je l’ai complètement rénové.” Un deuxième a suivi, au début pour être revendu. Il sert, finalement, lui aussi, à distraire les promeneurs. Depuis quelques mois, Philippe a agrandi sa flotte et possède deux bateaux électriques de plus.