La Corporation des étudiants de médecine a organisé la semaine de l’hôpital des Nounours au Simusanté du CHU d’Amiens pour la cinquième année consécutive. L’action se déroule jusqu’au 8 mars. Elle concerne tous les enfants, hospitalisés ou non.
L’hôpital des Nounours a pour but de permettre aux jeunes enfants de découvrir les soins auxquels ils seraient susceptibles d’être un jour confrontés eux-mêmes, de manière dédramatisée grâce à leur nounours, qui est là pour se faire soigner de divers maux. Lundi, mardi, jeudi et vendredi, les étudiants en médecine ont accueilli au CHU d’Amiens les écoles de l’Amiénois participant à l’action. Mercredi, ils ont accueilli des enfants hospitalisés au CHU.
Octave, étudiant en troisième année de médecine à Amiens, fait cette année encore partie de l’équipe des organisateurs. Il explique : « Un mois environ avant la semaine de l’Hôpital des nounours, on part à la rencontre des écoles qui participent à l’action. On va dans les classes expliquer qui nous sommes, ce que les enfants vont vivre et on les fait participer à un petit cours d’anatomie simplifié. Il font aussi un dessin, que l’on affiche à l’entrée. »
Près de quatre mois de préparation acharnés ont été nécessaires au bon déroulement de cette semaine spéciale accueillant les patients tout doux.
L’espace Simusanté est divisé en plusieurs pôles, dans diverses salles. Les nounours doivent d’abord passer voir le Nounoursologue généraliste (l’équivalent de notre médecin généraliste) pour obtenir un carnet de santé et savoir vers quels médecins spécialisés il devra aller. Il y a un accompagnant par enfant, afin de permettre une individualisation pour les soins à apporter.
Avant d’aller parcourir les nombreux spécialistes présents, il faut d’abord passer à la pharmacie pour prendre un Doudouliprane qui va permettre à chaque nounours d’avoir dans un premier temps moins mal. Les enfants préparent, à l’aide des préparateurs en pharmacie, les gélules que les nounours vont devoir prendre une fois par jour.
Un atelier est disposé quelques salles plus loin, composé de divers jeux dans l’espace « orthophoniste ». Octave souligne « beaucoup d’enfants disent: »Moi, mon copain va chez l’orthophoniste », mais peu savent en réalité ce qu’il s’y passe. Ils apprennent ici à travers des jeux à savoir gérer leur souffle, leur mémoire… Ça leur plaît beaucoup en général ! »
Dans l’espace hygiène, les enfants ont des rappels sur le lavage des mains et le brossage des dents. Ils peuvent montrer à leur tour comment faire les bons gestes à leur nounours. L’espace infirmerie est lui aussi divisé en plusieurs ateliers : des premiers soins (petits bobos à désinfecter) aux prises de sang ; les enfants doivent prendre soin de leur nounours sous le regard des professionnels de santé qui expliquent le pourquoi de chaque geste de santé. Dans l’espace hygiène, on peut entendre « pourquoi faut-il se brosser les dents tous les jours ? Pour éviter les bactéries… Et les bactéries, qu’est-ce que ça peut faire sur les dents ? Des caries ! ».
Chez le kinésithérapeute, les enfants promènent les nounours en fauteuil roulant, puis font un bilan avec les soignants : « On va écrire dans son carnet de santé que Nounours a été très courageux et qu’il est bien mieux maintenant. » Les enfants sont souriants, heureux. Tout est fait pour leur paraître vrai, le matériel utilisé est du matériel que les organisateurs récupèrent dans les hôpitaux, dans les cabinets médicaux.
Les enfants sont ensuite habillés pour aller au bloc : la blouse, le masque, les gants, la charlotte… On pourrait les confondre avec de vrais petits chirurgiens ! Un gros nounours attend que les chirurgiens le prennent en charge. Les enfants opèrent le patient tout doux et, une fois le ventre incisé, extirpent toutes les bricoles que Gros Nounours n’aurait jamais dû manger ! Ils se prêtent tous au jeu du Docteur Maboule en taille réelle avec un grand sérieux.
Un peu plus loin, les nounours enfilent un bracelet ainsi qu’un bonnet de naissance et une couche, comme lorsqu’un bébé sort de la maternité.
Puis vient le moment attendu : le scanner et la radiographie. Octave souligne : « Ce moment est très impressionnant pour les enfants, ils sont vraiment dans les pièces des machines qui font un peu plus peur. » Chaque enfant et leur nounours passent dans le grand tube si impressionnant du scanner, puis à l’étape de la radiographie. Ils en sortent avec leurs radios en guise de souvenir.
Les enfants récupèrent des diplômes, les radiographies, les doudous soignés, des bonbons, un carnet de santé bien rempli et une journée pleine de jolis moments.
Au moment du départ, afin de ne pas rompre trop vite la mise en scène de tout cet événement, les enfants se regroupent tous dans le hall d’entrée, devant les dessins et dansent avec un nounours géant ! Et patatras ! C’est le drame… Le gros nounours se fait mal… C’est à ce moment qu’apparaît le SAMU, qui vient chercher la mascotte sur le brancard ; les enfants lui font signe d’au revoir avec la main, et c’est ainsi que s’achève l’initiation aux métiers de la branche médicale qui va rester en mémoire. Et, qui sait, susciter des vocations..?
Génial!!!
J’avais déjà entendu parler de ce genre d’action mais que ça se passe prés de chez nous, je ne pouvais l’imaginer.
Bravo à tous tant aux étudiants, qu’aux enfants et la personne qui a conçu et article.
J’attends le suivant avec impatience.
Bon courage et bonne continuation