Skaad, jeune artiste compiégnois, sort ce 13 mai son premier clip, La Vraie Vie. Un titre de rap, qu’il a composé après une histoire difficile.
https://www.youtube.com/watch?v=rIO-ypu5eJo
Arnaud, plus connu sous son nom d’artiste Skaad, fête ses 18 ans ce 13 mai… Mais aussi la sortie de son premier clip. Le lycéen compiégnois a commencé à rapper il y a cinq ans. « J’étais très fan de SCH, Hayce, Lemsi, Davodka, ils m’ont beaucoup influencé, j’ai commencé en rappant leurs musiques que j’apprenais par coeur. » Un premier déclic, avant qu’il se rapproche d’un ami. « Un pote m’a donné des techniques, notamment pour rapper en rythme. Je me suis acharné, et il a vu une grande évolution. »
Ses premiers textes étaient joyeux, cette nouvelle chanson sera différente. « D’habitude, je trouve l’inspiration quand je suis heureux, c’est là que me viennent les rimes et les figures de style. » Jusqu’à une histoire douloureuse. « Ce titre parle d’un problème sentimental. Je n’arrivais pas à m’en sortir, j’ai écrit des paroles mélancoliques, des premiers textes avec tristesse. Le rap a toujours été là pour moi, même dans les pires moments. » Cette chanson s’appelle La Vraie Vie, et aucune référence à l’album de Bigflo et Oli. « C’est la première phrase du morceau », explique le jeune homme.
Des mots choisis avec minutie
Arnaud choisit chaque mot avec minutie. « Je veux que ça me plaise et que ça plaise aux autres. Je n’utilise jamais de gros mots, le seul qui se trouve dans la chanson est vraiment là pour justifier un sentiment. » Autre exemple ? « Je ne vais pas dire: « la vraie vie est une pute », mais: « la vraie vie est une femme de joie. » J’essaie de remplacer les mots. » Le jeune homme se dit loin du rap de cité. « J’essaie de créer mon propre style, de parler de ma vie perso, mais pas trop. »
Ce clip fait suite à un premier EP de quatre titres et a été tourné au parc Songeons de Compiègne, avec l’autorisation du maire. « C’est le fameux endroit où je me posais avec la fameuse fille… » Derrière la caméra pendant une seule après-midi, une jeune femme, Éloïse. « Elle aimerait filmer ensuite des rappeurs un peu plus connus. » Tous deux ont ensuite chacun réalisé une partie du montage. Quant à la musique, Arnaud l’a trouvée sur internet, et a enregistré chez lui, seul et avec son matériel, le chant, grâce à son homestudio. « J’ai conscience qu’il y a quelques défauts. Certaines intonations sont trop élevées. »
Le jeune artiste ne manque pas d’idées : « Je vais lancer une gamme de vêtements pour financer un meilleur matériel. » Un deuxième clip est prévu, au château de Compiègne. Une chose est sûre, pour Arnaud, le rap ne doit pas rester une simple passion. « Je veux en faire mon métier, au fur et à mesure, la motivation monte. Au NRJ Music Tour, je voyais les artistes et je m’imaginais à leur place. Je ne peux pas rester seul dans le public. Je ferai n’importe quoi pour y arriver. » C’est tout ce qu’on lui souhaite.