Split Brain vient de sortir son premier album. Rencontre avec Aco, Fred, Damien, Rémi et Nico, cinq métalleux au coeur poétique, qui répètent près de Nogent et se produisent dans tout le Nord de la France.
Comment s’est formé votre groupe ?
On a commencé à jouer à deux, dans notre chambre. On a formé un groupe comme ça, puis Rémi nous a rejoint un an après, en 2005. En 2007, ça a commencé à devenir vraiment sérieux, on a sorti un EP. Puis d’autres en 2009, 2012 et 2015. Notre album est sorti hier, il s’appelle Discours idylliques.
Comment décririez-vous votre musique ?
C’est du metal mélodique. Notre particularité, c’est de chanter en français, intégralement. Il y a des passages assez metal, d’autres calmes.
D’où vient le nom de votre groupe ?
C’est un terme trouvé dans la littérature scientifique, il n’y a pas vraiment de traduction en français. Il s’agit de la séparation des deux émisphères du cerveau. Ça représente pour nous la dualité de nos musiques.
De quoi parlent vos chansons ?
On parle des choses qui ne vont pas, des choses très généralistes. On critique notre mode de vie, on parle des émotions, notamment dans le titre Discours idylliques. Il y a des chansons concrètes, d’autres plus évasives. On ne veut jamais être moralisateurs, on fait des constats. Si ça peut faire réfléchir, c’est très bien, mais on ne donne pas de leçon. D’ailleurs, on peut faire partie de ce qu’on critique (rires). On parle de surconsommation, de l’argent omniprésent, des alertes face au réchauffement climatique.
Pourquoi chanter en français ?
On joue que devant un public francophone. Chanter en français, c’est une autre manière de chanter que l’anglais. Et en anglais, on remarque notre accent très français. Ça nous colle bien, on ne se reverrait pas chanter en anglais. Le choix des mots est plus difficile dans notre langue.
Ça fait quoi de savoir que votre premier album vient de sortir ?
On savoure ! Ça fait longtemps qu’on l’attendait. On a une méthode de travail assez lente, on enregistre une à deux chansons par an. Là, avec Juste une trace, on avait une deadline. On a composé l’album en quatre mois, ça nous a mis un coup de pied au cul ! On a changé notre rythme de travail, en répétant trois heures une fois par semaine. L’album a été enregistré en cinq jours, en studio, à Paris.
Une anecdote en concert à nous raconter ?
Je ne suis pas très imposant physiquement… Un jour en concert à Laigneville, une femme est venue me voir et m’a dit : « C’est toi qui chantait ? J’étais aux toilettes, je pensais voir un gros bourru ! » (rires) J’aime bien en jouer ! Pour grandir, c’est trop tard, et ma barbe, elle ne veut pas pousser !
Vous avez déjà des fans fidèles ?
Oui ! Surtout Harmonie, qui nous suit depuis le début. D’ailleurs, on avait le droit d’inviter une personne aujourd’hui, et c’est elle.
Hâte de monter sur scène ?
Carrément ! Ça fait une bonne année qu’on n’est pas monté sur scène, on va présenter des titres inédits !
Propos recueillis par Léa & Greg