À Crèvecoeur-le-Grand, Nicolas partage une grande boutique avec une cinquantaine d’artisans et producteurs locaux. On vous emmène !
C’est une boutique tout en longueur, joliment décorée et éclairée, qui réunit des centaines de trésors. Tous sont uniques et faits main, à seulement quelques kilomètres d’ici. Chez Maminette se trouvent ainsi les créations de plus de 50 artisans et producteurs locaux, grâce à Nicolas.
Ce n’est pourtant pas toujours lui derrière le comptoir. Ce jour-là, ce sont Laurence, potière, et Joséphine, créatrice de bougies, qui nous accueillent. “On tient la boutique chacun à tour de rôle, on est deux chaque samedi. Les autres jours, c’est le patron“, sourient les deux femmes.
Si Nicolas soutient les artisans et sait si bien mettre en valeur leur travail, c’est probablement parce que lui-même en est un. Il réalise des préparations culinaires pour du rhum arrangé et de la vodka, sous le nom des Délices de Maminette. Maminette, c’est le surnom que ses enfants donnent à sa maman, Marinette, de qui il tient ses bonnes recettes.
“J’ai racheté un resto à l’abandon, j’ai refait les cuisines, et il restait cet espace libre de 140 m2. J’ai discuté avec un collègue ferronnier, on a voulu créer un endroit pour réunir des artisans. Quand on a ouvert, on était 18. Aujourd’hui, on est 54 et il n’y a aucun doublon. 80% des produits viennent de l’Oise et 20% de la Somme.“
Une partie épicerie fine
Inutile de vous dire, donc, que les créations exposées sont toutes très variées. Vous pouvez ainsi trouver des personnages en crochet, des savons, des bijoux en fleurs séchées, des lampes, des tables, de la céramique… Et tant d’autres choses originales ! “Pour répondre à la demande des clients, on a agrandi la boutique en ouvrant une partie épicerie fine.” Il s’agit uniquement de produits d’origine agricole : des pâtes, de la farine, du miel…
“Quasi la totalité des exposants font des marchés. Ici, il y a une commission de 15% sur les ventes pour la caisse, l’alarme… Mais je ne dégage pas de bénéfices. L’équilibre financier est difficile à trouver. L’intérêt, c’est que chaque artisan gagne sa vie correctement.” Car dans d’autres boutiques, les commissions peuvent monter jusqu’à 30 ou 40%, ce que refuse Nicolas, qui tient à proposer des prix accessibles aux clients, mais aussi soutenir les artisans, qui, ici, ne paient pas de loyer.
Un esprit traditionnel
Les clients sont quant à eux toujours bien accueillis par la grande équipe d’exposants. “On leur offre le café, et ils nous disent : ‘On resterait bien chez vous pour papoter !’ C’est à part ici. On sait qu’il n’y aura pas de boutique comme ça ailleurs. Il y a un esprit traditionnel avec de vrais artisans et commerçants. On est nombreux et capables de faire à peu près tout ce que les clients demandent. On est au-delà du service après vente !“
Si la relation avec les clients est très bonne, celles entre artisans l’est tout autant et cela se voit ! “On a appris à grandir ensemble, ça fait du bien de partager. Certains artisans ont même créé des choses ensemble, on est complémentaires. Et cette bonne ambiance, les clients la ressentent.” C’est ce qui fait aussi le charme de la boutique.