C’est en 2018 que l’aventure des Savons de Seelie a commencé pour Aline. Cinq ans après les débuts, la savonnerie artisanale connaît un grand succès en Picardie. Depuis quelques mois, la savonnière propose de partager ses connaissances dans un atelier pour apprendre à fabriquer son savon. Nous avons testé, on vous raconte.
Depuis cinq ans, la petite fée qui figure sur les Savons de Seelie a bien déployé ses ailes. La gamme de savons et shampoings solides fabriqués par Aline dans son atelier à Athies, près de Péronne, a évolué au fil du temps et des années. Et d’autres sont en phase de développement.
La savonnière propose aussi depuis un an des huiles végétales (jojoba, ricin, amande douce) que l’on peut utiliser pour des soins. Pour poursuivre dans la démarche zéro déchet chère à la créatrice, cette dernière vendra bientôt ses chutes de savon en vrac et les filets à utiliser avec.
Aline a aussi développé de petits formats de savon pour les chambres d’hôtes de la région. Et depuis l’hiver dernier, elle a entrepris la fabrication de bougies, elle a d’ailleurs aménagé un espace pour leur création dans son laboratoire. Des bougies qu’elle décore avec des fleurs, récupérées dans son jardin, et des pierres. « Toujours dans le naturel », glisse Aline.
Au printemps, Aline a repris les ateliers, qu’elle organise par groupe de quatre à six personnes, pour apprendre à fabriquer son savon. Des ateliers accessibles dès l’âge de 15 ans. C’est pour tester un de ces ateliers qu’Aline nous reçoit à titre exceptionnel dans son laboratoire, car d’ordinaire ils ont lieu à la boutique Éphémères créée avec son amie Aurélie.
Miel, l’ingrédient star de notre savon
Mais avant de pouvoir entrer dans la bulle de la savonnière, nous devons nous équiper d’une blouse, d’une charlotte et de sur-chaussures, hygiène oblige.
Et une fois passé la porte, une délicieuse odeur, très apaisante, flotte dans l’air. Après un rapide tour du propriétaire, Aline ne tarde pas à nous mettre au travail.
Notre défi du jour : fabriquer un savon au miel. Avant notre arrivée, elle a déjà préparé la majeure partie des ingrédients : beurre de karité, huile de coco, cire d’abeille, argile, miel. Que des ingrédients bio, artisanaux et achetés dans la région. Le miel, par exemple, vient des hortillonnages d’Amiens. Il nous reste à mesurer la quantité d’huile d’olive nécessaire pour la fabrication du savon. Une étape minutieuse, parce qu’il faut mesurer au milligramme près.
Comme en cuisine ou en pâtisserie, une fois nos ingrédients prêts, place à la préparation. Aline sort une grande marmite, dans laquelle on verse tour à tour les ingrédients. Il faut ensuite remuer, tout doucement, jusqu’à ce que tout ait fondu et soit bien homogène. « On travaille tranquillement, ce qui permet de ne pas dégrader les matières premières. » C’est aussi la raison pour laquelle Aline a choisi de fabriquer ses savons avec la méthode de la saponification à froid.
Vient ensuite l’étape la plus périlleuse : ajouter la soude. Pour cela, on s’équipe de lunettes et c’est la savonnière qui s’en charge. À ce stade de la fabrication, le savon a des allures de soupe un peu épaisse, mais ce n’est pas encore fini : il nous reste à ajouter le miel et l’argile – cette dernière permettra de colorer naturellement les futurs savons.
Il est maintenant temps de verser notre “soupe” de savons dans son moule – fabriqué lui aussi par un artisan de la région. Il ne faut pas traîner, le savon est déjà en train de se solidifier. Dernière étape pour nous : dessiner des petits motifs avec une baguette pour donner un joli effet marbré au savon au moment de la découpe.
C’est parti pour cinq mois de séchage à l’abri des regards. Aline a promis de nous envoyer une photo du résultat, il nous tarde déjà de voir à quoi ressembleront nos savons !
Floriane
Photos : Léa
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