Après une carrière dans l’Éducation nationale, Albane décide une reconversion professionnelle et souhaite partager un autre savoir, celui de la laine. Elle en parle avec passion et nous a fait découvrir son univers dans son atelier installé à Tracy-le-Mont.
D’entrée de jeu, quand on arrive sur place, on ne pouvait pas imaginer un autre endroit que celui-ci pour l’atelier d’Albane. La cité des brossiers est un lieu de reconversion d’une ancienne usine en fabrique culturelle et solidaire. Elle se situe à Tracy-le-Mont, dans l’Oise. Dans cette sorte de petit village dans le village, se trouve l’atelier d’Albane. Dès qu’on ouvre la porte, un sentiment d’apaisement nous envahit. La propriétaire des lieux nous accueille avec un large sourire. Un battement de cils plus tard, on se retrouve autour de la table à confectionner monts et merveille.
Sa passion, Albane ne peut s’empêcher de la partager. Un peu avant le Covid, une
envie de reconversion professionnelle a pointé le bout de son nez. Elle se rend à Felletin aux journées de la laine : un rassemblement des amoureux du feutre. Au bout de quelques heures, elle se prend de passion pour la laine et sait qu’elle en fera son métier.
Chaque pièce est unique
Au fond de l’atelier, ce sont des dizaines et des dizaines de sacs de laine de toutes les couleurs qui sont entassés, prêts à devenir un chapeau, une lampe, un élément de théâtre ou encore une paire de chaussons. Comme le dit Albane, « la matière est noble, et il ne faut pas chercher la perfection. Il se peut qu’il y ait encore un tout petit brin de paille », mais c’est ça aussi qui fait le charme de chaque pièce, qui est unique.
Son originalité et de savoir tout le travail effectué pour en arriver là. D’ailleurs, même les outils ou encore le mobilier qu’elle utilise ont été fabriqués pour son travail. Au milieu de l’atelier trône une grande table qui lui sert à transformer la laine en feutre. « On peut baisser les pieds pour les enfants ou bien encore ajouter une rallonge », dit-elle en souriant.
Son travail, elle ne demande qu’à le partager. Que cela soit avec les scolaires ou bien encore les centres de loisirs. Les adultes, les familles sont aussi de la partie. « Le plus facile, c’est de me téléphoner pour savoir si je suis là », conclut Albane.
On n’a pas vu le temps passer mais au bout de deux heures, on a dans les mains une fleur que l’on a faite nous-même. Et on a qu’une envie : laisser libre cours à notre imagination pour créer, pourquoi pas, un chapeau. Les explications et la pédagogie d’Albane rendent la fabrication accessible.
Pourtant, on doit déjà reprendre la route. Pendant le trajet, on va trouver une place où mettre notre œuvre en évidence à la maison. Demain, je l’emmènerai à l’école pour la montrer fièrement…
Ysée
Comm El