Céline a ouvert l’Épicerie d’Anatole, à Rosières-en-Santerre, au mois de mars. Elle y met en valeur les produits locaux et privilégie les circuits courts.
« Ça fait deux ans et demi que je réfléchis à ce projet. L’idée est venue de ma propre consommation. J’aime tester, goûter, acheter sur les marchés. Mais avec ma vie professionnelle, ma vie de famille, mon activité de bénévole, je n’avais pas forcément envie de courir pour acheter un produit d’un côté, et un autre de l’autre. »
Les nombreuses personnes qui sont dans le cas de Céline ont désormais un endroit pour consommer local, puisqu’elle vient d’ouvrir L’Épicerie d’Anatole, à Rosières-en-Santerre. La commerçante est issue d’un milieu agricole. « Mon père, mon frère, mon cousin, des amis sont agriculteurs. Ça me tient à cœur de privilégier le circuit court, la production agricole française. Bien manger est un choix qu’on peut faire. »
Céline habite la commune depuis vingt ans. « Mon conjoint y est agriculteur et ses pommes de terres seront en vente ici ainsi que son miel. » Et Anatole alors, qui est-ce ? Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’est pas leur fils, mais le nom que porte leur rue. « C’est un joli prénom désuet, qui correspondait bien à l’image d’une épicerie à l’ancienne. »
Boissons, yaourts, fruits et légumes, terrines, plats cuisinés, glaces… Les produits locaux sont nombreux et de toutes sortes. Beaucoup sont alimentaires, mais il y a aussi quelques produits non alimentaires. « Et en plus, vous avez de la viande ! C’est ça qu’il manque un peu partout« , se réjouit une cliente, venue pour la première fois, lors de son passage à la caisse.
Céline a rencontré les nombreux producteurs qu’elle met en avant dans sa boutique sur des marchés ou encore au Salon de l’agriculture. Des produits qu’elle a sélectionnés pour leur goût et leur origine bien sûr. Certains sont uniques et rendent curieux, comme ces courgettes au curcuma.
Des ventes en fonction du travail des producteurs
« La plupart des produits sont fermiers et pratiquement tous viennent des Hauts-de-France, même de la Picardie. Ici, c’est priorité au local. Il y a du bio, mais pas que. » Le café est torréfié dans la région, et le thé y est assemblé. Quelques produits sur les étalages viennent de l’Île-de-France, mais proviennent de l’exploitation du frère de Céline : tout reste donc du circuit court. « Tous les produits ne sont pas forcément en vente tout le temps. C’est en fonction de la production des producteurs. Par exemple, j’ai un arrivage de viande une fois par mois, lorsque les bêtes vont à l’abattoir. »
Céline a pris soin de réaliser une boutique qui illustre ses valeurs. « Tout le mobilier, c’est de la récupération« , tient-elle à préciser. Un coin vrac va également être développé, avec des pâtes et de la farine notamment, et les bouteilles sont consignées. Un petit mois après son ouverture, Céline souhaite écouter les suggestions de ses clients et s’adapter à leurs demandes. L’épicerie ne pourra qu’en être plus belle !
Léa
Comm El