Il y a trois ans, nous rencontrions Séverine Piran, micro-ostéopathe dans la Somme. Aujourd’hui, c’est Ysée, 11 ans, qui a pu découvrir les bienfaits d’une séance. Car la professionnelle s’adresse à tous, son plus jeune patient ayant quinze jours !
Séverine Piran est micro-ostéopathe à Villers-Bretonneux. Un métier toujours très peu connu et pourtant merveilleux, puisque tout en douceur, elle apaise les maux. La professionnelle, qui exerce depuis sept ans et forme depuis deux ans, s’adresse également aux enfants.
“En début de séance, on fait le point avec les parents depuis la naissance. Je demande s’il y a eu une cassure, une entorse, pourquoi ils viennent consulter.” Les raisons sont très variables : petit souci de comportement, séparation des parents, règles douloureuses pour les jeunes filles…
“Mon plus jeune patient n’avait que quinze jours ! C’était pour un petit torticoli et un problème de ventre.” Séverine soigne aussi les problèmes de sommeil et reçoit également des enfants ayant des troubles autistiques, une attitude d’excitation. “Comme c’est très doux, ça les apaise, les détend, je crée un lien avec eux.” Un travail physique, mais pas que. “Quand on est pré-ado, le corps se modifie, on se pose plein de questions.” C’est pour cela que la séance débute par quelques confidences. Il n’est pas difficile de se confier à Séverine, qui est très douce, patiente et attentive.
Rééquilibrer l’ensemble du corps
Séverine demande aux parents d’être présents lors de la séance. L’enfant, s’il l’accepte, se met en sous-vêtement. Si le jeune patient est gêné, il peut bien entendu garder son t-shirt. “Je vais rééquilibrer l’ensemble du corps, faire un travail au niveau des vertèbres en touchant le corps. Je passe tout en revue, de la tête au pied.” Même sans douleur, il y a des petits réglages à faire. “Des fois, le corps crée une petite gêne, puis quand il n’arrive plus à s’adapter, il crée un vrai malaise. Je vais enlever les adaptabilités que le corps a mis en place pour continuer à vivre sa vie.”
Avec beaucoup de douceur, les doigts de la micro-ostéopathe semblent danser sur le corps d’Ysée, ils se posent quelques secondes, tels un papillon, puis s’envolent plus loin sur sa peau. Elle y fait circuler l’énergie. “Lève-toi, marche un petit peu.” La séance reprend, Ysée ferme les yeux et semble s’évader. “Comment tu te sens ?“, “Trop bien“, murmure-t-elle un grand sourire aux lèvres.
“Je pars à la recherche de ce que le corps dit”
“Je me suis orientée vers la micro-ostéo pour prendre soin de l’humain, redonner liberté au corps, pour que le corps et la tête soient libres pour faire plein de choses“, sourit Séverine, qui explique que chaque séance est différente. “Chaque corps est différent. Je pars à la recherche de ce que le corps me dit, mes mains parlent au corps.”
Lors de la séance, elle s’arrête sur des points bien précis. Pour mieux faire comprendre son métier, elle compare le corps humain à un arbre. “Notre tronc, c’est notre colonne, nos racines, ce sont nos jambes, et nos branches, ce sont nos bras et notre tête. Si le tronc ne fait pas son travail, les branches meurent. Le dialogue entre la tête et le corps doit être fluide. Sur la peau, on a énormément de neurones et cellules qui informent. Souvent, on pense que c’est la tête qui dirige, mais c’est notre corps.”
Séverine prévient : “À la fin de la séance, c’est possible de se sentir un peu fatigué. Il faudra boire de l’eau, le corps va travailler tranquillement pendant dix jours.” Que ce soit pour les adultes ou pour les enfants, le ressenti est toujours le même : nous ressortons apaisés, et très rapidement, les douleurs qui nous gênaient sont oubliées.
Léa et Ysée